... Ou comment rester connectée avec la Terre quand on est une jeune maman (enfin presque),
actuellement en congé parental pour quelques mois...
Suivez moi dans la découverte de cette nouvelle vie non sans rebondissement :-)

mardi 24 janvier 2012

Grande soeur

Finalement, l'adoption, on finit par en "sortir". Par ne plus y penser. On vit la vie tout court et on met de côté ce sujet. En plus, avec un enfant de deux ans, on ne croule pas sous les questions relatives à ses origines. Il y a bien quelques blancs, comme ce moment dans le bain où on aimerait expliquer le "nombril" à sa fille. Et non, le cordon ombilical ne nous reliait pas toutes les deux, ma puce. Blanc. Il y a encore parfois des indiscrets qui savent (sans nous connaître) et qui se permettent de demander "d'où elle vient". Blanc. Il y a aussi ceux qui ne savent pas et qui demandent à maman de quel pays vient le papa... Blanc (mais avec le sourire). Mais, globalement, au quotidien, on oublie et on n'y pense plus. Alors, on oublie aussi le blog et tout ce à quoi il nous ramène. L'attente insupportable qu'on a connue. La souffrance des autres parents toujours dans l'attente. A quoi bon ? Et puis, au détour de la naissance d'un petit bébé "bio", tout nous revient en tête. Les bisous, l'attention et l'amour qui le portent et l'entourent depuis sa naissance et que sa grande sœur n'a pas connus au même âge. Se rappeler que son premier Noël, elle le passait toute seule. On voit aussi la souffrance et la jalousie de la grande sœur de voir ses parents s'intéresser à un autre qu'elle et on se dit que tout n'est pas si simple et on se demande si on a eu raison... En même temps, on se dit qu'ils ont une chance folle tous les deux d'avoir cette histoire là. Et nous aussi. Et on voit les premiers instants de complicité poindre le bout de leur nez, au détour d'un regard, d'un sourire ou d'une photo. Timothée est né le 14 novembre dernier, quelques jours après les deux ans d'Alix. Notre puce a eu une période assez difficile avant et après la naissance. En même temps, il n'est pas toujours facile de faire la part des choses entre ce qui relève du "terrible two" et ce qui relève du fait d'avoir un petit frère. Depuis début janvier, elle s'apaise et commence à s'intéresser à ce petit bonhomme qui la regarde avec des grands yeux émerveillés.
Dans cinq jours, nous fêterons les deux ans du coup de téléphone nous annonçant que nous étions enfin parents. Je suis désormais la maman d'Alix et de Timothée. C'est juste incroyable d'écrire cela.