Grande soeur

Finalement, l'adoption, on finit par en "sortir". Par ne plus y penser. On vit la vie tout court et on met de côté ce sujet. En plus, avec un enfant de deux ans, on ne croule pas sous les questions relatives à ses origines. Il y a bien quelques blancs, comme ce moment dans le bain où on aimerait expliquer le "nombril" à sa fille. Et non, le cordon ombilical ne nous reliait pas toutes les deux, ma puce. Blanc. Il y a encore parfois des indiscrets qui savent (sans nous connaître) et qui se permettent de demander "d'où elle vient". Blanc. Il y a aussi ceux qui ne savent pas et qui demandent à maman de quel pays vient le papa... Blanc (mais avec le sourire). Mais, globalement, au quotidien, on oublie et on n'y pense plus. Alors, on oublie aussi le blog et tout ce à quoi il nous ramène. L'attente insupportable qu'on a connue. La souffrance des autres parents toujours dans l'attente. A quoi bon ? Et puis, au détour de la naissance d'un petit bébé "bio", tout nous revient en tête. Les bisous, l'attention et l'amour qui le portent et l'entourent depuis sa naissance et que sa grande sœur n'a pas connus au même âge. Se rappeler que son premier Noël, elle le passait toute seule. On voit aussi la souffrance et la jalousie de la grande sœur de voir ses parents s'intéresser à un autre qu'elle et on se dit que tout n'est pas si simple et on se demande si on a eu raison... En même temps, on se dit qu'ils ont une chance folle tous les deux d'avoir cette histoire là. Et nous aussi. Et on voit les premiers instants de complicité poindre le bout de leur nez, au détour d'un regard, d'un sourire ou d'une photo. Timothée est né le 14 novembre dernier, quelques jours après les deux ans d'Alix. Notre puce a eu une période assez difficile avant et après la naissance. En même temps, il n'est pas toujours facile de faire la part des choses entre ce qui relève du "terrible two" et ce qui relève du fait d'avoir un petit frère. Depuis début janvier, elle s'apaise et commence à s'intéresser à ce petit bonhomme qui la regarde avec des grands yeux émerveillés.
Dans cinq jours, nous fêterons les deux ans du coup de téléphone nous annonçant que nous étions enfin parents. Je suis désormais la maman d'Alix et de Timothée. C'est juste incroyable d'écrire cela.

De retour ?

Il fallait bien les vacances d'été pour que je trouve un peu de temps pour venir fureter par ici. Que le temps passe vite. Notre Lili d'amour a fêté ses 21 mois, elle a achevé sa première année de halte-garderie. Encore une et ce sera l'entrée à la maternelle. Maman a terminé sa première "demi-année" (de janvier à fin juillet) de reprise de son travail et notre vie bien haletante a repris son cours... Je me souviens qu'en janvier, quand j'ai repris le travail, j'étais partagée entre mon envie d'un retour "à la vraie vie" et mon désir de prolonger indéfiniment le temps passé à ne m'occuper que de mon "bébé". Je regrettais de n'avoir pas pris un congé parental plus long, en même temps, je commençais parfois à trouver le temps long, tout en rêvant d'un prétexte pour m'arrêter à nouveau. Les Cieux ont du m'entendre car vers la mi-mars, j'ai commencé à me sentir moyennement bien et nous avons appris à ce moment là que j'étais enceinte. Oui, ce petit mot tout simple en 8 lettres qui en principe n'arrivait qu'aux "autres" :-) Après une phase d'incrédulité d'environ trois mois, force a été de reconnaître à la première échographie "officielle" que ce n'était pas qu'une blague. Je suis actuellement dans le sixième mois de grossesse et nous savons à présent qu'Alix va avoir un petit frère en novembre. On se dit parfois que si on nous avait annoncé ceci il y a seulement deux ans, on n'y aurait accordé aucun crédit.
Depuis le 5 août (jour de l'anniversaire de son papa), Alix est également officiellement inscrite sur notre livret de famille. Le jugement d'adoption plénière a eu lieu en mai dernier, mais il a encore fallu tout ce temps pour que le tribunal trouve le temps d'envoyer les documents nécessaires à la mairie du lieu de naissance d'Alix. Pas très grave, après tout, mais nous pourrons désormais voyager à l'étranger à notre guise, sans souci de devoir prévenir la terre entière en amont :-)
Et fin juin, a eu lieu le baptême d'Alix, l'un des rares jours où nous avons eu un temps magnifique en région parisienne. Pour le plaisir, j'ai mis "La" photo de cette journée, prise sur les marches de l’Église. Pas celle avec tous les convives sous un soleil radieux. Non, celle que nous avons tellement attendue : nos trois loulous d'amour (et Wawa), tellement beaux, tellement beaux, tellement beaux. A sa gauche, le beau loulou tout doux de la marraine d'Alix et à sa droite, le bébé d'amour du parrain d'Alix.
A bientôt, peut-être, pour d'autres petites histoires...

Encore un anniversaire...

Difficile de trouver le temps de venir ici depuis le début du mois de janvier. Le travail accapare une bonne partie de mon temps, Alix occupe le temps restant. Pas facile de trouver l'équilibre, de ne pas culpabiliser, de trouver du temps pour tout faire, d'affronter les rhumes, les infections, la fatigue qui s'accumule. Pour les vacances, on repassera un peu plus tard... Néanmoins, j'avais vraiment envie de venir ici ce soir, car cela fait un an jour pour jour qu'Alix a définitivement posé ses valises chez nous (vous avez bonne mémoire, Mamie de Léo:-). Une boucle quasi-bouclée... Il y a tant de jolies dates dans notre histoire. C'est un drôle d'anniversaire en fait, que nous fêtons sans Alix. Notre si-petite-plus-si-petite pas-encore-grande passe la première semaine des vacances scolaires avec l'un de ses cousins, papi et mamie à la campagne. Vivement samedi qu'on la retrouve... Vivement samedi qu'on puisse lui dire combien on l'aime et combien elle nous manque quand elle n'est pas là. Combien nous sommes heureux et comblés depuis qu'elle est là. Combien...

Illustration : la seule fois où nous sommes parvenus à mettre des lunettes de soleil sur le nez d'Alix (en mars 2010).

29 janvier 2010, 19h30

Un an déjà que tu es entrée dans notre vie, par la magie d'un coup de téléphone qu'on n'oubliera JAMAIS. L'un des plus beaux jours de notre vie, si ce n'est le plus beau. Un an de bonheur absolu, un an de féérie, à tes côtés, à te voir grandir, à te voir t'épanouir... Et à présent, tu marches toute seule (et malheur à celui qui veut te "brider" en te tenant la main), tu souris de tout, tu nous fais tes gros yeux en fronçant les sourcils comme si avait fait une grosse bêtise et tu rigoles en pensant à la bonne blague que tu nous fais, tu jettes ton doudou hors du lit pour qu'on revienne te voir 1, 2, 3 fois... Tu hurles toujours en prenant des médicaments, tu fais ton sourire charmeur quand tu n'es pas trop à l'aise, tu es une "puce" sur la table à langer, Candice le chien est l'une de tes grandes préoccupations, tu parles encore peu mais tu parviens à te faire comprendre, tu aimes les clémentines, les kiwis et le comté, à la halte-garderie, tu es la prems à la collation de 10h, tu aimes la musique et tu adores danser dans les bras de maman, tu es toute fière quand tu es assise dans le petit siège du caddie au supermarché et nous, depuis, on aime faire les courses, tu adores les livres mais tu les lis encore parfois à l'envers avec l'air sérieux d'un étudiant en doctorat, tu aimes ton garage, tes petites voitures et le gros lapin aux oreilles roses, dont on entend battre le cœur, commence à devenir un "must", Nathan t'a fait un bisou sur la bouche mais toi, ton amoureux, c'est papa, tu es gourmande, tu es coquine, tu es belle, tu commences même (enfin) à avoir des dents (ça y est, on les sent ! Yeeeessss !!! ) et pour couronner le tout, on a vraiment de la chance, tu es notre fille.

Nouvelle année, nouveaux rythmes

Ça y est ! J'ai repris le travail jeudi. Dorénavant, c'est papa qui s'occupe d'Alix le matin et l'emmène à la halte-garderie, puis la nounou qui va la chercher à la halte-garderie en fin de matinée et s'occupe d'Alix jusqu'au retour de maman, le soir. J'avais le cœur bien lourd jeudi matin... J'ai juste eu le temps de faire un bisou à Alixette, au réveil, et ne l'ai retrouvée que le soir, vers 19h. La journée est passée très vite, mais le soir, quelle frustration de ne voir ma loulou qu'une heure et quelque avant qu'elle n'aille dormir. J'ai vraiment eu l'impression de ne pas voir ma fille. Dérangeant. Je sais bien que c'est le lot de nombre de parents, et je ne peux que mesurer la chance que j'ai eue d'avoir quasiment une année complète avec Alix, tous congés confondus. Mais bon...
Côté nounou, ça a l'air de bien se passer... Ouf ! J'ai trouvé Alix vraiment sereine dès jeudi (en même temps, on avait pris le temps de faire une adaptation de plusieurs jours ensemble... Cela a porté ses fruits). Par contre, aujourd'hui samedi, Alix était un peu plus "pot de colle" que d'habitude, réclamant davantage notre présence et notre attention.
Au boulot, ça s'est bien passé... Mais pas facile de se replonger dedans. La maternité apporte un recul certain :-) Qui sera peut-être / sans doute bénéfique au quotidien ?
Et puis, les projets reprennent. Le baptême d'Alixette dans quelques mois, des vacances à organiser, le second agrément qui se profile à l'horizon, et d'autres changements, d'autres projets, d'autres envies. Avancer, sortir de la bulle dans laquelle nous étions plongés en 2010. Mais avec la force et l'énergie que nous donne Alix, cette fois. Et cela, cela change tout.

Illustration : quelques photos d'Alix, dans le désordre, au fil des mois de l'année 2010.

Avec un peu d'avance...

... Et parce que je sais que nous n'aurons plus le temps avant la fin du week-end : très bon réveillon de la nouvelle année à vous. 2010 a été une magnifique année pour nous. Je ne peux que vous (et nous) souhaiter une année 2011 tout aussi étincelante. Cela ne va pas être facile de rivaliser :-))) Donc pour 2011, je vous souhaite du bonheur, de la douceur, des sourires, des rires, de la joie, de la tendresse, des câlins, des gazouillis, du temps, des lectures, et tout ce qu'il vous plaira... De très nombreux couples autour de nous ont eu la chance de devenir parents en 2010. J'espère que 2011 sera THE année pour ceux qui attendent toujours. Je pense notamment à Laurence & Myriam. De gros bisous à tous et merci de suivre nos aventures sur ce blog.

J-1 & Achille

On y est presque... Notre tout premier réveillon à trois. Un rêve, un mythe, une illusion par moments... On l'a imaginé si souvent que c'est presque incroyable de se trouver là, à la veille de notre premier réveillon de Noël avec Alixette. Et pourtant, on n'avait pas imaginé :

1. Qu'on allait se faire voler notre voiture le week-end dernier et que ça allait nous donner un coup au moral (même si on préfère un Noël avec bébé mais sans voiture à un Noël avec voiture mais sans bébé).

2. Qu'il allait tellement neiger depuis quinze jours qu'on allait se retrouver bloqués dans notre "village", ce qui allait retarder considérablement nos préparatifs de Noël et que demain va, par conséquent, être une journée marathon entre courses alimentaires et derniers achats, alors qu'on avait rêvé d'un 24 décembre tout calme à la maison à écouter des chants de Noël en buvant du thé (de Noël).

3. Que maman allait passer deux jours au lit avec 40°C de fièvre et qu'elle se remettrait tout juste (vraiment tout juste, mais encore bien barbouillée et "lessivée").
4. Que le e-Père Noël n'aurait toujours pas livré son cadeau pour le premier Noël d'Alix (heureusement qu'elle est toute petite, et qu'il y aura d'autres cadeaux pour elle sous le sapin), mais quand même, on se sent un peu piteux sur le coup, même si on avait un engagement "avant le 24 décembre". Vive Fnac Eveil & Jeux, le champion de l'email marketing mais pas du delivery.
5. Qu'Alix n'aurait toujours pas une dent pour son premier Noël (en même temps, on ne croque pas dans la bûche... donc elle devrait pouvoir la goûter).
Par contre, il semblerait que côté marche à pied, notre Lili soit bien partie et elle commence à se lâcher de plus en plus souvent et de plus en plus longtemps pour quelques pas...

Enfin, je ne voudrais pas terminer ces quelques lignes sans souligner notre émotion de savoir que le beau petit Achille est enfin arrivé chez ses heureux parents. Quelle merveilleuse nouvelle, quel beau cadeau. Comme quoi, en politique comme ailleurs, "quand il y a une volonté, il y a un chemin"...