... Un mois

C'est le temps qu'il me reste avant la reprise du boulot. Damned ! Que cette année est passée vite. La nounou est désormais trouvée, le contrat est signé. La semaine prochaine, Françoise (c'est le prénom de la nounou) viendra passer trois jours avec Alix et moi, à la maison, pour tout apprendre des habitudes de la maison, de mademoiselle, du chien, etc. J'ai eu un gros coup de spleen le soir où j'ai signé le contrat. C'est idiot. Peut-être parce que jusque là, je me disais que j'avais encore jusqu'au 6 décembre pour prolonger mon congé parental d'une année. Qu'il me suffisait d'envoyer un courrier en recommandé à mon employeur. Maintenant, nous sommes le 7 décembre. A présent, je me dis qu'en cas de souci, je peux à tout moment, reposer un congé parental, avec un simple préavis de deux mois.

La semaine dernière a été difficile, outre la signature du contrat. Alix a eu sa première grosse "bronchite". Trois jours de fièvre à plus de 40°C de température, des pleurs toute la nuit (donc des nuits bien blanches), pas d'appétit, les yeux hagards et la tête toute tristounette... Passés les trois terribles premiers jours, il a encore fallu le reste de la semaine pour se débarrasser de tout, complètement. Nous avons fait hier la dernière séance de kiné respiratoire, et l'appétit est revenu progressivement depuis ce week-end (ses petites joues n'ont pas trop souffert, comme l'atteste la photo prise dimanche après-midi). Un soir, elle était tellement mal que nous sommes partis aux urgences pédiatriques les plus proches de chez nous. Mal nous en a pris : nous sommes arrivés vers 23h30 dans une salle d'attente surbondée, où petit à petit, des parents désabusés d'attendre en vain depuis des heures (une maman nous a dit être là depuis 20 h !) partaient peu à peu... Alix hurlait dans la salle d'attente... Nous avons décidé de rentrer à la maison. C'est peut-être naïf mais je pensais que les urgences pédiatriques ne s'appelaient pas "pédiatriques" uniquement parce qu'elles s'occupent des enfants. Je pensais qu'un effort particulier était fait pour rendre les lieux accueillants (des petits lits pour patienter, par exemple) et réduire l'attente au maximum. Je dois être bien naïve, parfois. Les petits attendent sur les genoux de leurs parents, dans une salle qui se trouve juste à côté de la porte d'entrée des urgences. Il faut donc les déshabiller au maximum, en raison de la fièvre, tout en étant assis à côté des grandes portes automatiques qui s'ouvrent et se ferment (avec une température extérieure négative) toutes les deux minutes. Le tout sous les lumières agressives des néons.

Un mois et je sais que je n'aurais pas le temps de faire tout ce que je voulais faire avant la reprise du travail... Mais c'est ainsi. A présent, les dés sont jetés pour la suite. Le 6 janvier, au matin, je sais que je vais partir les yeux bien embués dans ma petite voiture. Et ce ne sera pas uniquement à cause du froid. Va falloir que je trouve de la musique bien gaie et que je mette le volume à fond :-)